Cher Monsieur ...

Je pense que dans l'attente de ce concert, vous aviez dû placer la barre très haut. Trop haut.

Vous vous attendiez , (peut-être) à une direction Furtwängler ou Böhm. Hélas elles ne sont plus de ce temps.

Si vous me permettez, j'ai le souvenir d'un concert auquel j'avais attaché le plus grand prix, allant  jusqu'à décliner un mariage proche, pour pouvoir assister à un récital Liszt par Aldo Ciccolini, dans le cadre d'un Festival ariégeois (Saint-Lizier, en je ne sais plus quelle année), mais j'en ai gardé un souvenir " cuisant " !

J'avais auparavant, qui plus est longuement écouté ses enregistrements avec la plus grande attention, avant de m'y rendre, avec des amis, fortement mélomanes, que j'y avais entraînés sans difficulté.

Savez vous ? Ils en sont tous ressortis enchantés,… sauf moi !

Certes, je fus un peu dérangé, comme l'interprète sans doute, par divers bruits de salle, qui ont gâché beaucoup de mon plaisir malgré une écoute attentive, mais qui ont dû aussi gâcher la " tranquillité " de l'interprète…

Outre toutes sortes d'explications, plus ou moins fondées, j'en suis ressorti penaud, me posant alors trente six questions sur les raisons de ma déception.

Avec des années de retard, elles se résument à ce que je viens de vous dire en tête de ces lignes.

Par contre, je " digère mal " que dans une même chronique vous rapprochiez le Vienne du Philharmonique de Bruxelles, que j'estime ne pas être du même rang. Sans vouloir vous peiner.

Bien cordialement,

Christian Viguié