J'entame ici un sujet qui me tient à cœur depuis pas mal de temps : " Fréquentant " depuis plus de sept ans maintenant la plupart des sites de chroniques musicales vouées au classique, je pense être en mesure d'en faire, à mon tour, une critique. Je la ferai sous un double aspect : Technique, d'abord, c'est à dire qualité de présentation et de mode de rédaction. Dans un second temps, qualitatif ensuite, j'entends : compétence des chroniques, qui sera développée ultérieurement. Je l'ai déjà dit dans ces pages, je " collectionne " les diverses chroniques de mon intérêt, que je centralise dans une vaste base de données. C'est dire que quotidiennement, je me rends sur les sites que j'ai petit à petit sélectionnés, pour y recueillir leurs chroniques, par un simple " Copier/Coller ".
C'est bien là que le problème n'est pas aussi simple qu'il y paraît, d'où la raison de ce chapitre.
Je sais : la plupart de ces sites ont été élaborés par ceux qui les ont voulus. Il n'empêche que leur forme, d'une diversité très grande, est rarement d'une parfaite logique. A se demander s'ils n'ont pas été créées sous le coup d'une inspiration subite, soit ! mais peu réfléchis sur la question de la forme au moment de leur mise en œuvre finale. Certes chacun doit veiller à une originalité particulière, mais quand même !
Mais avant : quand le lecteur que je suis, comme n'importe quel quidam, lit un titre qui retient son attention, il aime bien trouver en tête de chronique ce dont il s'agit : une introduction, en quelque sorte.
Or, rares sont les sites qui procèdent dans un esprit logique : seuls, pratiquement, ResMusica et Concertonet ont su respecter ce principe fondamental. Bravo à eux !
Car on " n'attire pas les mouches " seulement avec un titre ronflant, (autre sujet sur lequel il faudrait revenir, qui n'est pas propre aux sites internet, mais bien partagé par tous les medias) mais bien plutôt avec une entrée en matière qui indique clairement ce dont il va être question infra.
Désagréable pour le lecteur de ne découvrir ce dont il s'agit qu'en fin d'article. (ClassicInfo, AltaMusica). Pourquoi ne pas mettre ces rubriques, ce que j'appelle, dans mon jargon, " l'affiche ", en tête de leur chronique ? Ce serait tellement plus simple pour le lecteur ! J'ai toujours appris à faire une entrée en matière dans mes topos ; en l'occurrence, l'affiche est suffisante, encore faudrait-il la faire figurer en bonne place, et pas à la fin, façon de dire : " Ah vous m'avez lu ? Ah, oui…je vous parlais de… " ! Merci de nous l'avoir quand même tardivement/finalement précisé !
Introduction, développement, conclusion sont des principes de base autant oubliés aujourd'hui que thèse-antithèse-synthèse.
Ceci, pour l'aspect général du site, ou des chroniques.
Plus grave, maintenant :
Je sais aussi que la plupart des rédacteurs sont des bénévoles. Sans doute assez cultivés musicalement pour pouvoir en parler, mais, assurément, incultes du clavier et du traitement de texte. Car, là, c'est une pure catastrophe. Je ne parle pas des questions d'orthographe ou de syntaxe, mais seulement de la pratique de la saisie d'un texte, qu'elle soit sous Word, Adobe ou tout autre logiciel.
Quand je vois (ALTAMUSICA) qu'une chronique est tapée sous forme de tableau (!), alors qu'avec Word l'écriture se fait naturellement " au kilomètre ", je me dis que certains doivent être plutôt du genre maso… Qu'on le veuille ou non, on a affaire à un véritable fouillis, même pas corrigé par les webmasters ou autres au moment de la mise en page. De sorte que là, la recopie des chroniques devient un véritable calvaire, casse-tête au début, jusqu'à comprendre comment un texte a été mis en forme, de la façon la plus bizarre, variable avec chaque site.
Conclusion : j'ai vraiment envie de dire à chaque chroniqueur : tapez votre chronique, mais confiez la ensuite à un rédacteur qui la mettra en forme.
Encore, crois-je savoir, que c'est ce qui se pratique sur un site plus haut nommé, mais là, la rédactrice éprouve de sérieuses difficultés, non seulement de " mise en page ", mais d'orthographe.
Rédacteur, chroniqueur, c'est bien, mais il y a des stages à faire !
J'observe (hélas !) au passage qu'il n'en va guère mieux dans la presse professionnelle.
A commencer par les majuscules frappées avec un accent ! D'une part c'est contradictoire avec les règles de la dactylographie, et de l'autre, faut-il encore être assez maso pour se compliquer l'existence avec l'utilisation des touches Alt suivies d'un nombre -encore faut-il se souvenir du nombre !-. Oui, on connaît ! Sans doute faut croire que les chroniqueurs en question supposent que le lecteur ne comprendra pas le sens de leur texte s'il manque des majuscules à leur verbiage ! Autre hypothèse : peut-être ont ils envie que le lecteur leur demande comment donc ils font pour mettre un accent grave sur le A majuscule... : la question me fut posée il y a quelques années sur l'un de ces sites où j'intervenais fréquemment (pour un C majuscule avec la cédille !!! : Alt0199 pour les ignares).
C'est la mode !
Internet, c'est bien, mais ce n'est pas plus destiné aux analphabètes qu'à ceux qui ne savent pas taper un texte et le mettre en forme correctement, car ils ignorent jusqu'aux règles les plus élémentaires de la dactylographie.
Je reviendrai ultérieurement sur le sujet, pour évaluer chacun des sites que j'ai pour habitude de consulter.