Lapalissade, me dira-t'on, quand j'affirme que Vienne n'est plus Vienne, du moins ce qu'elle fut.

Témoin la retransmission du Messie de Haendel sur Arte hier soir. Mise en scène de Claus Guth, Chœurs Arnold Schonberg : tout ce qu'il faut de révolutionnaire pour fêter, sans le moindre souci de dignité, le deux cent cinquantième anniversaire de la mort de Haendel. Gloire à Haendel, à bas le Theater an der Wien ! C'est dit.

Inutile après ce spectacle de prendre à témoin l'article de Jacques Drilllon dans le Nouvel Observateur, (programme télévision de cette semaine),

mais je ne saurais le soustraire à ceux qui ne l'ont pas lu.Haendel__Mauvaise_notes__Jacques_Drillon

Avec, en plus, des petit-chanteurs qui chantent faux.

Voulu ? On est, à ce point de mauvais goût parfaitement en droit de se poser la question. Pour ma part, je pense que oui.

A moins que ce ne soit une façon de vengeance vis à vis de nos amis anglais qui se targuent tellement d'un Haendel Anglais. Certes, puisqu'il se fit naturaliser là-bas. Bien qu'allemand de naissance, il n'est pas impossible que nos amis autrichiens y aient cherché quelque revanche. Mais quand même ! Si c'était le cas, ils ne font pas preuve de la meilleure façon de réhabiliter la mémoire du compositeur. Vienne détonne !