Comme souvent je parcours l'actualité de Google, et comme par hasard un début d'article du quotidien Le Monde, coupé, car je n'y suis point abonné, mais dont le titre m'interroge, d'autant qu'il émane de la plume d'un musicologue dont je ne connaissais jusqu'ici le nom : Bernard Fournier. Evidemment je ne sais ce que cet érudit a pu écrire d'autre à propos de la musique classique, mais le titre de l'article est en lui-même déjà bien assez interpellant :

"La récupération idéologique de la "7è Symphonie" de Beethoven par Eric Zemmour relève de la tromperie"

Pauvre musicologue !!! Mon propos n'est évidemment pas ici de contester son argumentaire sur le sujet de la musique, déjà maintes fois débattu a de multiples occasions, qu'il s'agisse de Beethoven comme de tout autre compositeur. D'ailleurs s'il n'y avait que lui...

Mais quand je vois, je  devrais plutôt dire quand j'entends, "à quelles sauces", notre si belle et si riche muique classique se retrouve en pature, j'ai naturellement envie de crier : " Au scandale !", car, en dépit du role que devrait jouer la SACEM qui se contente lamentablement de "faire du fric" plus ou moins heureusement distribué, chacun devrait plutôt bien comprendre qu'il n'y a aujourd'hui plus aucune trace de respect du compositeur.

Ce manque de respect ne date hélas pas d'aujourd'hui, et  on l'a bien vu se manifester ne serait-ce que dans de récentes années, sous de multiples formes : par exemple, Berlioz au Panthéon ! Mais de grâce qu'on lui foute la paix, à ce cher Hector, qui doit bien se dire dans sa tombe : "... sont encore là pour m'emmerder, toute cette bande de cons !"... Depuis, on n'a pas lâché le morceau et on a même fait mieux : sous un juste prétexte d'égalité hommes-femmes, on y a collé Joséphine !

Supermarchés, pubs ciné-télé, campagnes politiques, chaines radio (y compris celles dont la mission est précisément de diffuser de la musique classique - un comble ! - j'en oublie, la liste est évidemment beaucoup plus longue, bref tout le monde y va gaîment, de sa petite mélodie bien inspirée.

Où est le respect de tous ces compositeurs qui nous ont tant et tant enchantés ? Bien oublié, hélas ! La preuve.