Avant d'entrer dans le vif du sujet, je crois nécessaire d'évoquer deux erreurs fréquemment répandues chez le public mélomane aimant certes le compositeur, mais qui a le tort fort rémpandu, de mal prononcer son nom, prononçant littéralement "DVORAK" au lieu, comme le veut l'usage respectant la prononciation de son pays d'origine, de dire littéralement "DVORJAK". Première précision. Et la seconde, très communément répandue comme nous allons le voir par la suite, de croire que sa si célèbre "Symphonie du Nouveau Monnde" porte le N° 5 alors qu'elle est la 9ème ! Pour bon nombre de publications et d'enregistrements, la Symphonie du Nouveau Monde est encore la Symphonie N° 5. Cela, jusqu'à une époque sommes toutes assez récente, coïncidant d'ailleurs à peu de choses près avec l'arrivée de la stéréophonie.

Par la suite, petit à petit, on vit les éditeurs discographiques lui attribuer le N° 9 bouleversant ainsi les convictions de bon nombre de mélomanes qui n'y comprirent plus rien… se demandant, surtout, quelles étaient donc ces mystérieuses symphonies qui avaient ainsi relégué au 9ème rang leur indétronable 5ème !

Bref rappel biographique :

 Dvořàk est né le mercredi 8eptembre 1841 à Mühlausen, petit village de Bohème, près de Prague, (de nos jours Nelahozeves, en République Tchèque) où il a passé la majeure partie de sa vie. D'extraction pauvre et obscure, il commence l'étude de la musique avec son maître d'école. Malgré des dons manifestes, son père, simple aubergiste, souhaite faire de lui un boucher et l'envoie à Zlonice apprendre ce métier chez son oncle. Mais l'enseignement que lui prodiguent l'organiste Josef Toman et le professeur de musique Antonin Lichmann le détourne rapidement de son apprentissage.

En 1857, il entre à l'école d'orgue de Prague, et dans les années 1860 joue comme altiste dans l'orchestre de musique de danse de Karel Komza, où il reste neuf ans, après que cette formation soit devenue l'Orchestre du Nouveau Théâtre National de Prague.

A partir de 1871, lorsqu'il quitte son poste au Théâtre, Dvořàk vit de l'enseignement. Pendant les deux années qui suivent il se fait connaître avec sa musique de chambre et ses mélodies, mais il attire davantage l'attention en 1873, avec sa cantate patriotique "Dèdicové Bilé hory", ("Les héritiers de la Montagne Blanche") ;

La même année il épouse l'une de ses élèves, Anna Cermakovà.

En 1878, sur la recommandation de Brahms, son éditeur Simrock publie la première série de ses célèbres Danses Slaves, qui le font connaître sur le plan international.  Sa musique est exécutée à l'étranger, et en 1884, il est invité à diriger des concerts en Angleterre.

De 1892 à 1895, au faîte de la gloire, Dvořàk accepte le poste de directeur du Conservatoire national de New York, et c'est au cours de son séjour aux Etats-Unis et malgré ses lourdes tâches pédagogiques qu'il a réalisé son travail le plus populaire, la célèbre symphonie No.9 dite "du nouveau monde". Comme beaucoup de compositeures européens, ila fait partie de cette triste liste des exilés outre Atlantique...

Mais Dvořàk est par la suite revenu à Prague où il fut directeur du conservatoire de 1901 jusqu'à sa mort le dimanche 1er mai 1904 à Prague où Il est enterré dans le cimetière de Vysehrad de la ville..

L'oeuvre de Dvořàk couvre un très large éventail de styles et de genres : ses neuf symphonies collent aux modèles classiques que Ludwig van Beethoven aurait identifiés et sont comparables à celles de Johannes Brahms, mais il a également travaillé sous la forme symphonique nouvellement développée de poésie, et l'influence de Richard Wagner est évidente dans quelques uns de ses travaux. Plusieurs de ses travaux indiquent également l'influence de la musique folklorique tchèque, en termes de rythmes et formes mélodiques : peut-être les meilleurs exemples connus sont les deux ensembles de ses danses slaves. Comme le signalent des travaux déjà-mentionnés, Dvořak a également composé des opéras, de la musique de chambre et de la musique pour piano.

Les oeuvres de Dvořák ont été cataloguées par Jarmil Burghauser dans un ouvrage intitulé : Antonin Dvorak, Catalogue thématique. Bibliographie. Étude de sa vie et de son œuvre. . Dans ce catalogue, par exemple, la Symphonie du Nouveau Monde porte le N° : B178.

Les symphonies de Dvorak :

Longtemps, la numérotation des symphonies de Dvořak a été peu claire : ainsi, son œuvre la plus connue, la symphonie du "nouveau monde" s'est alternativement appelée la 5ème, la 8ème et la 9ème. Dans l'ouvrage de Burghauser elles sont numérotées selon la commande dans laquelle elles ont été composées. Dvořàk lui-même a numéroté sa 9ème symphonie en tant que "numéro 5," dans une tentative superstitieuse de tricher : une tendance de l'époque, selon laquelle les compositeurs meurent après avoir composé leur neuvième symphonie ! Le subterfuge n'a pas fonctionné, et Dvořak est mort avant d'avoir pu en composer une dixième.

A la différence de beaucoup d'autres compositeurs qui ont abordé tardivement la symphonie attendant souvent leurs années de maturité, Dvořàk a écrit sa symphonie n°1 en Ut mineurquand il avait seulement 24 ans. Il l'a sous-titrée Les cloches de Zlonice , du nom d'un village de sa Bohême natale. C'est le travail d'un compositeur encore inexpérimenté, mais pourtant très prometteur. Son scherzo est considéré comme le mouvement le plus fort, mais les autres ne sont pas moins intéressants. Il y a beaucoup de similitudes formelles avec la 5ème symphonie de Ludwig van Beethoven, notamment au plan de l'harmonie et de l'instrumentation. Après Franz Schubert il s'y révèle un compositeur plus romantique...

Pas très remarquable, mais pas de mauvaise qualité non plus, est sa symphonie N° 2 en Si bémol Majeur ; elles datent toutes les deux de 1865 et restent des œuvres de jeunesse.

Mais sa troisième symphonie indique de manière évidente l'impact soudain et profond de la connaissance récente de Dvořàk des musiques de Richard Wagner et de Franz Liszt.

L'influence de Wagner ne fut cependant pas durable ; on peut à peine encore la dénoter dans sa symphonie N° 4. Cette dernière de ses symphonies de jeunesse est également largement considérée comme la meilleure. Le scherzo en est à nouveau le point culminant, révélant déjà sa maîtrise absolue de tous les aspects formels.

Les symphonies " moyennes " de Dvořàk, les numéro 5, en Fa majeur, Opus 24 (B. 76) et 6, en Ré majeur, Opus 60B. 112) sont des travaux heureux et pastoraux, assez proches du style de Brahms.

Une place à part pour ses cinquième et septième symphonies :

Si la plupart des amateurs de concerts et discophiles connaît la Symphonie N° 9, ("du Nouveau Monde") et si un moins grand nombre connaît sa 8ème en Sol majeur et sa 7ème en Ré majeur, bien peu de gens en revanche connaissent les symphonies antérieures, ce qui est vraiment dommage, puisque beaucoup d'entre elles sont tout aussi belles que ses dernières, plus connues.

C'est le cas notamment de sa Symphonie N° 5, en Fa majeur, une œuvre débordant de mélodies insouciantes, de développements enflammés, qui se caractérise par une verve rythmique et une orchestration colorée, le tout baigné dans la lumière estivale d'un paysage pastoral. Il est difficile de ne pas aimer cette symphonie.

Dvořàk compose sa 5ème Symphonie alors qu'il a 33 ans, en 1875, mais il doit encore attendre quatre ans avant de pouvoir la présenter : il ne s'était pas encore fait un nom. C'est à Prague, le 25 mars 1979 qu'elle est exécutée pour la première fois, par l'Orchestre du Théâtre National Tchèque, que dirige Adolf Cech. Et les deux numéros d'Opus qui la concernent dénoncent clairement la confusion qui entoure l'ensemble des neuf symphonies du compositeur. :

Lorsqu'il compose sa 5ème symphonie, Dvořàk en a déjà quatre à son actif, mais aucune n'a encore été publiée. Quand, à la demande pressante de Brahms, l'éditeur Simrock accepte finalement de la publier, Dvorak avait déjà écrit six de ses neuf symphonies. En 1882 Simrock commence donc la publication des Symphonies avec celle que nous connaissons aujourd'hui sous le titre de 6ème Symphonie en Ré majeur (Opus 60) et il poursuit, en 1885 avec une autre symphonie, connue de nos jours sous le titre de 7ème , en Ré mineur (Opus 70) . Tout naturellement donc, Simrock leur attribue les numéros 1 et 2.

La troisième, qu'il publie en 1888, est celle dont nous parlons actuellement, en réalité la 5ème, donc. Mais elle a été composée treize ans auparavant. Ne souhaitant pas que ses clients puissent penser que cette symphonie était une œuvre antérieure (éventuellement, donc, de qualité moindre…), Simrock lui attribue pour numéro d'opus le numéro 76. Il balaye ainsi du revers de la main, les dires de Dvořàk, qui voulait le convaincre qu'il s'agissait en fait bien de son opus 24 !

Ce n'est donc que bien plus tard, au XXème siècle qu'a été établie la numérotation correcte des symphonies de Dvořàk, tenant compte des quatre symphonies antérieures que Simrock n'avait jamais prises en considération.

La cinquième symphonie débute dans une atmosphère bucolique avec un sujet qui ressemble à une fanfare interprétée par les clarinettes. On s'attendrait plutôt qu'un tel passage soit confié aux cors, et c'est  ce qui se produit d'ailleurs à plusieurs reprises au cours de ce premier mouvement, y compris pour la dernière présentation du motif de fanfare, sur un ton très calme. Puis, toujours dans la tonalité principale de Fa majeur, la musique prend bientôt de l'ampleur " grandioso " , en énonçant une nouvelle idée, ce qui nous donne de ce fait deux idées entièrement différentes, mais dans la même tonalité.

Un deuxième thème est alors exposé, régulier, lui aussi, dans le sens qu'il se présente en ré et non pas en do majeur, tonalité à laquelle, venant du Fa majeur, on aurait logiquement pu s'attendre.

On a beaucoup parlé de la similitude des quatre premières notes du second mouvement avec l'ouverture du Concerto pour Piano N° 1 de Tchaikovsky. Mais il est impossible que Dvořàk ait pu entendre ce concerto, achevé à peine trois mois avant qu'il n'entreprenne la composition de sa symphonie. Et même s'il l'avait entendu, ces quatre notes sont si courantes dans le terreau mélodique de tant de musiciens des XVIIIème et XIXème siècles, que l'on ne saurait y voir autre chose qu'une simple coïncidence.[1] Il n'en reste pas moins vrai que cette musique évoque Tchaikovsky par son lyrisme, sa mélancolie et sa chaleur. Dvořàk indiquait qu'elle devait être jouée " espressivo e dolente " – avec expression et mélancolie -.

L'enchaînement direct du troisième mouvement au deuxième est unique dans les symphonies de Dvořàk. Une brève transition conduit directement au scherzo, plein d'exubérance et de vivacité, l'un des plus vivants que Dvořàk ait écrits. Les couleurs orchestrales brillantes sont ici renforcées par l'utilisation du triangle, procédé que le compositeur reprendra dans sa Symphonie du Nouveau Monde.

Le finale est encore plus dramatique et se distingue par sa façon plutôt inhabituelle de commencer - et de se poursuivre – dans une tonalité (la mineur) éloignée pendant assez longtemps avant de revenir à la tonalité fondamentale de la symphonie : Fa majeur. L'impact n'en est que plus impressionnant lorsque cela se produit. Les violons et la clarinette solo se partagent un second sujet enivrant dans la tonalité luxuriante et romantique de Ré bémol majeur. Le développement se fait impétueux, déchaîné, allant même parfois jusqu'à la violence. Mais une autre surprise attend l'auditeur, avec l'arrivée de la récapitulation qui ne se présente ni dans le bruit ni dans la fureur dans lesquels a commencé le mouvement, mais avec discrétion et élégance.

La coda de la symphonie réserve encore une autre surprise, puisque, si la musique semble nous diriger vers une fin paisible après avoir traversé tant d'épisodes dramatiques et excitants, l'orchestre rugit encore une fois à la dernière minute, et la symphonie s'achève dans un joyeux feu d'artifice… en Fa majeur.

Abordons maintenant la septième Symphonie : un travail turbulent, débordant d'émotion, certainement la symphonie la plus typiquement romantique que Dvořàk ait écrite, réminiscence de la Pathétique de Tchaïkovsky.

En 1884 il entend et admire aussitôt la 3ème Symphonie de Johannes Brahms. C'est lors de son troisième séjour en Angleterre qu'il en entendra la première exécution en la dirigeant lui même. Cela l'incite à penser à écrire lui-même une nouvelle symphonie. Ce n'est donc qu'un pur hasard si la même année, la société Philharmonique de Londres l'invite à écrire une nouvelle symphonie et le désigne comme Membre Honoraire. Et c'est l'incontestable enthousiasme que les Anglais portent à sa musique qui est très vraisemblablement à l'origine de sa Septième Symphonie.

Le voilà à Prague de retour de Londres. Après sa promenade quotidienne à la gare à Prague, il a indiqué que "le premier thème de ma nouvelle symphonie a tinté à ses oreilles à l'entrée en gare du train amenant nos compatriotes pour la Fête ".

Les Tchèques, en fait venaient au Théâtre National de Prague, où devait être donnée une soirée musicale pour soutenir les luttes politiques de la nation tchèque. Il a alors décidé que sa nouvelle symphonie serait le reflet de cette lutte. Mais la symphonie évoquerait également sa lutte personnelle pour réconcilier les sentiments du compatriote simple et paisible avec son patriotisme intense et son voeu de voir la nation tchèque enfin s'épanouir.

Il réalise l'esquisse du 1er mouvement en 5 jours à peine, et écrit à l'un de ses amis : "je suis maintenant accaparé par la composition de cette symphonie pour Londres ; quoi que je fasse, où que j'aille, je ne puis penser à rien d'autre. La volonté de Dieu fera que cette musique tchèque déplacera le monde entier !!! "

Dix jours plus tard il a terminé l'esquisse du mouvement lent, et y a ajouté en apostille :

" …des années tristes ". Indication se référant à la mort récente de sa mère, et probablement aussi à la mort antérieure de son fils aîné. Ces événements étaient très présents à son esprit particulièrement lors de la composition de ce mouvement.

La septième Symphonie, en Sol, de Dvořàk peut être considérée comme la plus moderne de ses partitions. Depuis quelques années maintenant, Dvořak est un musicien connu, bien au-delà des frontières de sa patrie. Londres déjà, en 1884, lui avait fait des triomphes, et il gagne maintenant assez d'argent, pour acheter une sorte de bergerie, à Wisocka, où il séjournera pendant vingt ans, tous les printemps et tous les étés.

On y vient de Prague par le chemin de fer, on descend à Pribiam, petite ville minière, et de là on parcourt en carriole les huit kilomètres qui mènent à Wisocka.

Dvořàk mène une vie de campagnard et compose inlassablement. Il travaille à sa symphonie ; on y trouve également un horizon plus large. N'écrit-il pas en effet à un ami : " Ce qui est dans mon esprit n'est qu'amour, Dieu, et ma patrie". Le mouvement lent commence par un calme et une paix intenses, mais comprend également un tempo agité . A son sujet, il a affirmé à son éditeur que : "il n'y a pas une note superflue". Le mois suivant ou peu après, il a rempli les esquisses des 3èmes et 4èmes mouvements. Dvořàk a prétendu que le 4ème mouvement comprenait une suggestion de la capacité des tchèques à montrer leur résistance obstinée aux oppresseurs politiques. C'est une œuvre de la maturité : il se sert de nombreux motifs mélodiques, comme s'il réunissait des romances sans paroles. Avant tout, cette œuvre est tchèque. Dvořàk se sépare des formes romantiques, il va vers une harmonisation plus souple, plus sereine et originale.

Quand il retourne à Londres, en 1890, il emporte sa symphonie, achevée pendant l'automne.

Son prochain séjour aura lieu la même année à l'occasion du festival de Birmingham, où il  donnera huit concerts, chacun de plus de quatre heures !

Le Comité du Festival de Birmingham lui a alors demandé d'écrire un oratorio sur le rêve de Gerontius. Au lieu de cela, il compose une messe de Requiem, qui  fut exécutée à Birmingham en 1891 au cours du huitième de ses neuf séjours anglais, séjour au cours duquel il fut de nouveau reçu avec les honneurs.

Cependant, en dépit de son succès, la publication de sa 7ème symphonie fut un cauchemar ! Les éditeurs allemands contactés par Dvořàk et Simrock lui-même, ont fait les pires difficultés et ont irrité Dvořàk. Dans un premier temps, ils ont déclaré qu'ils ne l'éditeraient pas tant qu'une réduction pour deux pianos ne serait pas disponible. Simrock alors a catégoriquement refusé. Dvořàk tenait en outre à ce que son prénom Antonin soit imprimé en tchèque sur la couverture : l'éditeur a insisté sur le fait que ce devrait être Anton, et que la page titre devrait être en allemand seulement. En conclusion, il a été décidé que son appartenance à la société de Philharmonique de Londres serait omise. Pendant tous ces différends prolongés, Dvořak a été contraint de demander à Simrock une avance : "j'ai beaucoup de charges avec mon jardin, et ma récolte de pommes de terre n'est pas très bonne". Par la suite, Simrock a offert seulement 3000 marks pour la symphonie, qui, en réalité était une valeur bien faible pour un travail si important. Dvořàk lui ayant répondu que d'autres éditeurs payeraient promptement deux fois plus, à court d'arguments, craignant peut-être aussi de perdre l'édition de ses œuvres, Simrock a fini par lui régler à contrecoeur la somme de 6000 marks…

Cette 7ème symphonie, avec la 8ème et la 9ème, constitue véritablement le meilleur de la production symphonique de Dvořàk. Chacune reflète un aspect quelque peu différent de sa personnalité. Mais la 7ème reste incontestablement la plus ambitieuse en structure, et la plus consciemment " internationale " dans son message.

Au mieux, constitue t'elle un contraste marqué avec sa Symphonie N° 8  en Sol, une oeuvre que Karl Schumann compare déjà à Gustav Mahler…

De loin la plus populaire, cependant, est la 9ème symphonie sous-titrée, du nouveau monde. Dvořàk la composa peu de temps après son arrivée aux Etats-Unis.

Si, lors de sa composition, Dvořàk a prétendu qu'il avait utilisé des éléments de la musique américaine telle que des chants religieux et des chants de musique américaine indigène, il l'a formellement démenti par la suite. Dvořàk était certes intéressé par la musique américaine indigène, mais, dans un article édité dans un journal de New York du 15décembre 1893, il a affirmé :"dans la 9ème symphonie j'ai simplement repris des thèmes originaux incluant quelques particularités de la musique indienne".

On accepte cependant généralement que ce travail a davantage de rapports avec la musique folklorique de sa Bohême natale qu'avec la musique américaine !

Rappelons pour mémoire que l'astronaute Neil Armstrong a emmené cette symphonie sur la lune pendant la mission d'Apollo 11, la première mission d'atterrissage sur la lune, en 1969.

Ses trois dernières Symphonies sont donc considérées à juste titre comme le sommet le plus achevé de l'oeuvre symphonique de Dvořàk, et figurent parmi les symphonies les plus significatives du répertoire symphonique du 19ème siècle.

Parmi les innombrables gravures qui en ont été réalisées, deux des enregistrements les plus réputés de ces symphonies sont les cycles dirigés par Rafaël Kubelik et la vision de Libor.



[1] La pure coïncidence n'est peut-être pas le cas par contre, des quatre premières notes du Finale de la 3ème symphonie de Gustav Mahler, qui  sont strictement semblables aux quatre premières notes de la Marche Funèbre de la Symphonie Héroïque (une 3ème, qui plus est !) de Beethoven… Mahler avait largement eu le temps de connaître l'œuvre de Beethoven.